T'avais eu le choix d'aller bosser sur le chantier aujourd'hui, mais t'avais aussi l'option d'aller remplacer au restaurant. Tu as pris la plus intéressante. Tu n'avais pas eu envie de te joindre à James au chantier. En fait, juste l'idée de te retrouver plaqué contre lui te donnais de lourds frissons. Pas aujourd'hui, non. L'éviter ? Sérieusement ? C'est la solution que tu as eu ? Un peu minable, mais il est pas mieux ! Il t'a évité pendant un mois. Arrivée en avance au restaurant, tu as pris le service plus tôt que prévu et tu t'es mis à placer les tables, pour t'occuper l'esprit. Fredonnant une chanson, tu te laisses valser en travaillant. La porte s'ouvre, pourtant, ce n'est pas encore l'ouverture. Tu te tournes sur un grand blond assez baraqué. Tu t'approches de lui avec un large sourire. Bonjour! Bienvenue au 51 house, malheureusement, nous n'ouvrons pas avant au moins une heure.

Son programme de travail pour le jour est simple. Quelques papiers à traiter, des lettres de motivation à éplucher en vue des beaux jours qui vont bientôt arriver et de l'équipe qu'il va falloir renforcer. Possible qu'il aide également pour l'accueil du premier service vu qu'on lui a signalé un absent. Il a de quoi s'occuper, et entre deux, ou peut être même avant, il aimerait passer un coup de fil à ses parents. Il franchit donc les portes du restaurant en avance avant le premier service. Une jeune femme s'avance vers lui pour le saluer et il la reconnait pour avoir vu son CV sans avoir participé à son entretien d'embauche. Dollie. Une connaissance de James à qui il a accepté de donner un coup de pouce sans préciser ce qui l'avait décidé à l'embaucher. Elle ne semble pas savoir qui il est, et il trouve la situation amusante, au point de décider de jouer pour le moment. Bonjour. Vraiment ? Possibilité de boire un verre tout de même ? En attendant l'ouverture. Sourire aux lèvres, il patiente, se demandant si elle le mettra à la porte.

Ça te faisait du bien d'être ici au lieu d'être sur le chantier aujourd'hui. Bon, ce serait mentir si tu disais que tu ne pensais pas à lui, ce serait même te marqué au fer rouge. Tu te concentres sur ton travail qui te demande assez jugeote en temps normal. C'est pas comme sur le chantier ou tu pouvais passer ton temps à observer James. Tu t'es attardée à un homme qui venait d'entrer. Tu restes accueillante, souriante en lui annonçant que le restaurant n'est pas encore ouvert. Tu t'attendais à ce qu'il s'excuse et sorte, mais tu restes surprise et tu figes sur place. Tu le regardes, désemparée. Tu passes une main nerveuse dans tes cheveux. Je... Je... Tu regardes par dessus ton épaule, t'es seule dans la grande seule. Pour être honnête, je n'en sais rien. Je suis désolée, mais je ne suis pas ici depuis longtemps. Je peux toujours aller poser la question si vous voulez... Tu tiens à ce boulot, il te donne une bouffée d'air frais et tu ne veux pas faire quelque chose de travers.

Vu sa réaction à sa réponse, elle ne semble pas du tout à l'aise. Hésitante également. Et il joue simplement le rôle du client facile. Que se passera-t-il face à un client qui le sera beaucoup moins, qui se montrera vraiment insistant ? Ce n'est pas trop le genre de la maison ces clients là, mais on ne sait jamais. Il faut être paré à tout. Je veux bien effectivement. Peut-être poser la question au patron ? Même s'il doute qu'elle le trouvera dans son bureau puisqu'il est en face de lui. Je peux vous accompagner et lui parler si ça vous gêne de le faire. Il s'imagine alors contourner son bureau à chaque fois pour se faire la discussion et cela le fait sourire davantage. Heureusement qu'elle ne peut pas lire le cours de ses pensées, elle le prendrait certainement pour un fou. Mais il y a tellement eu de tensions dans sa vie privée ces derniers temps que ça lui fait un peu de bien de se relâcher et de se détendre pour s'amuser, même si c'est cette pauvre Dollie qui en fait un peu les frais. Au pire, James lui fera la moral et il formulera de nouvelles excuses après celle qu'il ne manquera pas de faire d'ici quelques minutes.

Voir le patron ? Mais il est rarement là... Tu ne l'as jamais vu depuis que tu es ici. Tu regardes le grand blond et tombes en grande réflexion. Tu regardes à nouveau autour de toi et tu fixes dans la direction du bureau. Tu viens masser l'arrête de ton nez. humm... Tu te mets à réfléchir. S'il veut un verre, tu ne peux pas l'en priver. Tu regardes les tables, ça parait que tu es arrivé plus tôt. Tu lèves les yeux vers le géant à nouveau. Écoutez, si vous voulez vraiment un verre, j'ai une idée. Tu fous quoi, là ? Tu veux être gentille, c'est tout. Tu t'éloignes en parcourant tes poches. Tu te glisses derrière le comptoir et récupère une bouteille déjà à moitié vide. Tu fais un calcule rapide, inscrit un reçu manuel enroulé autour des billets pour payer. Tu récupères un verre. et revient vers ce client. Tu ouvres la porte avant de lui faire signe de sortir. Pour en arriver à boire à cette heure, c'est une dure journée, hein? Il n'est même pas 16hrs et on saute sur l'alcool ? Aucun jugement, si tu ne bossais pas, tu aurais aussi pris un verre pour toi. Tu verses un verre et le lui tends avant de t'approcher d'une table extérieure. Tu y déposes la bouteille. Vous serez tranquille et c'est cadeau. Je suis pro en journée difficile, donc je vous l'offre personnellement.

Une idée ? Intéressant. Il la suit du regard alors qu'elle passe derrière le comptoir pour récupérer une bouteille. Il observe son petit manège en se disant qu'elle semble quand même faire preuve d'adaptation face à lui. Elle lui indique de sortir et il obtempère, retrouvant le froid de cette journée d'hiver. Il ne saute pas sur l'alcool contrairement aux apparences. Il pourrait y songer, entre sa petite amie qui déteste sa meilleure amie, et inversement. Ses neurones grillent à vive allure ces derniers temps. Il donne l'air de gérer mais dans le fond, c'est beaucoup plus compliqué que ça en a l'air. L'alcool n'attend pas quand il fait froid. Il récupère le verre mais n'y porte pas ses lèvres. Merci pour le cadeau. Il le pose sur la table alors qu'une silhouette passe à proximité d'eux, le saluant d'un signe de tête. Il salue également la personne, lui adressant un simple bonjour dans un sourire. Il se retourne vers la jeune femme. Du coup, je vais être abandonné ici avec un verre et une bouteille jusqu'à l'ouverture officielle ?

Tu le suis à l'extérieur sans même penser à ta veste. Tu poses le tout sur la table et tu arques un large sourire. C'est pas faux. Ça réchauffe faussement aussi. Puis ça me fait plaisir. Petit rire amusé tu t'enlignes pour partir, mais ton regard accroche sur un collègue qui arrive. Tu fronces les sourcils et tournes la tête vers le grand blond. Tu ramènes ton regard sur la personne entrant dans le restaurant, la tête qui se remplie de question. Tu passes une main contre ta nuque avant que sa voix attire à nouveau ton attention. Tu te pinces les lèvres et te mords la lèvre inférieure en réfléchissant. Tu sors ton portable de ta poche et regarde l'heure. Je suis arrivée plus tôt. Je peux bien vous tenir compagnie un peu. Tu reviens vers la porte et tu te laisses glisser sur la table en posant tes pieds sur la chaise. Bah ouais, t'es pas parfaite! Tu fixes le vide devant toi en venant appuyer ton menton sur tes paumes, les coudes sur tes genoux. Mais je ne bois pas. Pas au boulot. Tu viens à pointer la porte. Vous venez souvent ?

Abandonné avec un verre et un fond de bouteille. Sa vie n'est pas loin de changer s'il se contente de ceci et surtout s'il tombe dans ce genre de travers. Il est venu pour travailler sauf que depuis qu'il a croisé Dollie, il ne ressent plus le besoin de s'enfermer dans son bureau où le cours de ses pensées dévieront forcément sur sa situation du moment. Alors il profite de ce simple moment, se retrouvant étonné par les réactions et les décisions de la jeune femme. Merci. C'est gentil de ne pas me laisser à ma solitude. Alors qu'elle s'installe sur la table, il glisse le verre vers la bouteille. ça tombe bien, ils sont deux à ne pas boire sur leur lieu de travail. Elle désigne alors la porte et sa question le fait sourire. C'est possible. Il ne va pas mentir alors qu'il pourrait sortir qu'il connait l'employé qui l'a salué d'ailleurs. Je viens plusieurs fois par semaine depuis quasiment un an environ. On n'a pas encore eu l'occasion de se croiser depuis ton embauche. Il a dit oui pour qu'elle soit prise en laissant son entretien à une autre personne. Ce n'était pas calculé de sa part, il était juste occupé ailleurs ce jour là, et il avait déjà dit oui à James. Il ne faisait que transmettre son aval. Thomas. Peut-être qu'avec son prénom elle fera le rapprochement avec le propriétaire du restaurant. Quasi tout le monde l'appelle ainsi, c'est beaucoup moins formel que monsieur Duhamel.

Tu hausses les épaules avec un sourire et tu regardes devant toi. Tu joues avec tes doigts, pensive et tu en viens à soupirer en calant ta tête entre tes épaules. Parfois, c'mieux d'être accompagné et de pas rester seul. Tu tournes la tête vers lui en arquant un nouveau sourire en coin. Croyez-moi, rester seul, c'est un nid à réflexion et c'est chiant. Tu laisses tomber un rire en secouant la tête. Tu regardes ailleurs. Il répond à cette question. Il vient plusieurs fois par semaine et tu ne l'as pas vu ? Tu manques de chance peut-être. Il te dit enfin son prénom et ton coeur se serre. Ton cerveau se met à tourner et ta mémoire photographique s'active et tu revois le nom sur le bureau du patron. Ton visage devient rouge et tu viens poser tes mains sur ce dernier. Un rire nerveux trouve brise ton silence et tu finis par te lever. Un oeil fermé, tu te tournes vers lui en grimaçant. Tu le pointes discrètement. Duhamel ? Tu te sens sotte. Belle façon de rencontrer le patron, ouais !

A mesures qu'il apporte des éléments de réponses sur son identité, il vont son visage se décomposer. Il vire au rouge écarlate et bien qu'elle pose les mains sur son visage, on ne voit que ceci. Elle laisse échapper un rire et il se doute qu'elle ne trouve pas la situation amusante. Il lui faut encore quelques secondes avant de se tourner de nouveau vers lui, osant donner son nom de famille. Bingo. Il sourit, et tente de la rassurer. Il n'y a pas de mal à ne pas savoir qui je suis Dollie. Même si l'inverse n'est pas vrai et qu'il sait qui elle est. Désolé pour le petit jeu mais c'était tentant, et je m'y attendais pas en fait. Il pensait venir assez souvent pour qu'on connaisse sa tête, mais ce n'est pas le cas apparemment. Il va devoir rectifier le tir. Comment ça se passe depuis l'embauche ? Enfin en dehors d'un patron qui s'amuse un peu. Maintenant qu'elle connait son identité, autant vraiment engager la conversation pour savoir comment elle se sent au resto et dans son job.

Tu te sens tellement stupide ! Tu aurais du y avoir pensé ! T'as le patron devant toi et toi tu le traites comme si c'était un client comme les autres. Dire que t'avais pris l'argent qui te restait pour la semaine pour cette bouteille. Un rire nerveux, il essaie de faire calmer cette honte et cette gêne qui est bien affiché sur ton visage. Tu baisses la tête, lèves les yeux vers lui avec une grimace timide. Tu passes ta main dans tes cheveux et les repousses par dessus ton épaule. Tu finis par t'asseoir de nouveau à côté de lui et tu roules les yeux soudainement amusée. Well, bien joué monsieur le patron. Tu laisses tomber un rire. Ça détend un peu. Tu te sens plus aussi écrasée qu'à ton arrivée. Il te demande comment ça se passe et tu te pinces les lèvres. Tu te mets à jouer avec tes doigts. J'aime bien. C'est pas comme le chantier ou je bosse aussi. C'est différent de tous les endroits que j'ai pu faire. J'aime bien. Un pincement au coeur, une pensée pour James. Puis faut bien s'amuser dans la vie, non?

Les voici à discuter presque comme deux amis. Ce n'est pas ce qu'ils sont mais quelle importance. La préparation du service n'a pas de retard, son travail peut patienter quelques minutes. Donc il en profite, s'amuse un peu au passage mais retrouve tout de même son sérieux avant de l'interroger sur comment elle se sent. Quand elle évoque le chantier, il songe aussitôt à James. Le chantier est comment ? Avec un patron plus ennuyeux ? Son ami l'entendrait, peut-être qu'il lèverait les yeux au ciel. Cette pensée le fait sourire, puis comme elle dit, il faut s'amuser un peu dans la vie. Je ne sais pas trop comment est l'ambiance quand je ne suis pas là, j'espère plus détendue. Non pas qu'il l'alourdisse mais il se doute bien que certains de ses employés se retiennent en sa présence et opte pour une facette sérieuse qu'ils n'ont plus quand il n'est pas dans les parages.

Tu le regardes en arquant un sourcil. Tu restes silencieuse en le fixant avant de te mettre à rire. Tu secoues négativement la tête. Ça peut être ennuyant, mais ça dépend avec qui et dans quel circonstances. Ça l'aurait sûrement été aujourd'hui. Avec cette tension depuis près d'un mois. En temps normal, c'est loin de l'être pour toi : ennuyant. C'est James quand même. Tu hausses les épaules avant d'enfin répondre à la question. Pas vraiment. En fait, ça dépend de notre définition de ennuyeux. Il est pas ennuyeux. C'est un râleur et un chieur de première, mais il est pas ennuyeux. Tu arques un sourire en coin en baissant les yeux. Tu passes une main dans tes cheveux avant de le regarder. Tu joins tes doigts ensemble en regardant le restaurant. Oh, c'est pas mal, l'ambiance est super. Josh est un petit marrant, il est mignon aussi. Chiant aussi, mais bon, j'ai l'habitude avec les chieurs, je les aimes bien. Ouais, surtout le vieux qui te serre de coloc, dit-le donc clairement, ce sera encore plus évident.