Vingt-et-une heure trente. Garant la moto dans l’allée, le brun redécouvrait la maison de sa soeur. Rien d’aussi fastueux que ce à quoi leur parent les avaient habitués. A l’inverse, c’était chaleureux et agréable. A l’image de Charlie. Même si en apparence, elle se montrait parfaitement adapté à l’univers de leur géniteurs, elle en était en réalité loin. Étrange de voir à quel point les enfants Wate avaient hérités de leur mère. Elle qui était d’une certaine manière, plus simple. Retirant son masque, il accrochait ce dernier, tout en jetant un coup d’oeil à la jeune femme qui descendait de la moto. Dollie. Depuis la dernière fois, James se contenait de l’éviter. D’éviter ce quelle avait réveillé chez lui. Bien sûr, c’était sans compter Charlie et ses plans. Quoi qu’elle est en tête, elle avait une idée bien précise. Lâchant un dernier regard dans sa direction, l’homme ouvrait la marche en allant frapper à la porte.

Silence qui t'amènes à soupirer. Un trajet plutôt étrange jusqu'à une maison super. Tu arques un sourire en la regardant. Tu ne remarques pas la descente de James, du moins pas tout de suite. Tu replaces ta veste sur tes épaules avant de descendre à ton tour. Tu retires ton casque et le pose sur ton siège. Tu secoues la tête pour replacer tes cheveux en baissant le regard vers lui. Un sourcil arqué, un petit sourire en coin, tu le suis jusqu'à la porte. Tu le contournes pour t'appuyer contre le cadre de la porte en le regardant. Tu croises les bras sous ta poitrine et regarde la porte en attendant qu'elle ouvrir. De meilleures discussions à venir.

Pas vraiment eu le temps pour de la grande cuisine mais j'ai l'habitude de préparer des choses rapidement. Je sors un plat de lasagnes, préparées il y a quelques jours de mon congélateur et le met au four. Ce sera parfaitement gratiné à l'heure dite. Une petite salade composée pour aller avec et il me reste environ trois minutes pour me coiffer et m'habiller. Le pyjama en pillou est ok pour accueillir James mais pas alors que je reçois aussi Dollie. J'hésite un instant à piocher dans les vêtements qu'elle m'a donné à essayer et y renonce pour une tenue plus habituelle. Un jean noir, un débardeur et un chemisier à demi ouvert. Fini le temps ou je poussais ma volonté d'être impeccable jusqu'à fermer le col jusqu'en haut. D'ailleurs je brosse mes cheveux mais ne les coiffent pas, exit aussi les chignons, mes boucles rousses sont libres dans mon dos. J'entends frapper et me dépêche d'aller ouvrir. Bonjour, vous auriez du entrer! Gros yeux à mon frère avant de saluer familièrement sa belle d'une bise et d'en faire de même pour James. Je me pousse ensuite pour qu'ils puissent entrer. Je n'ai pas eu le temps de préparer de dîner de gala en si peu de temps mais je suis ravie de vous voir. Large sourire franc et sincère.

Frôlement. Le doublant, la jeune femme se positionnait dans l’encadrement de la porte. Prunelles qui se croisent. Bras croisés contre la poitrine, elle toisait la porte. Lui tournant ostensiblement le dos. Depuis la dernière fois, ils n’avaient pas évoqué ce qu’il c’était passé. Et James allait certainement pas faire le pas. Il préférait même pas y penser. Enfin, après d’interminable seconde, Charlie venait leur ouvrir la porte. Écarquillant brièvement les yeux, il découvrait sa sœur métamorphosée. Finit la nana tirer à quatre épingle. Même pas le temps de l’ouvrir, que la rouquine le coupait dans son élan en lui lançant un regard sombre. C’est quoi le problème ? Il le sentait mal. Très mal. Pire, il avait la sensation d’être tombé dans un guet apens. « Un repas simple c’parfait. » Leger sourire, le brun les abandonnait pour s’insinuer à l’intérieur de la maison.

La porte fini par s'ouvrir et tu arques un large sourire en voyant la rouquine. Ravissante ! Tu aurais bien aimé la voir avec ce que tu lui avais prêté, mais bon! Une autre fois, peut-être ? Tu t'invites à l'intérieur en t'accrochant au bras de Charlie. Tu jettes un coup d'oeil à James, mais ton attention revient vers Charlie. Un repas de Gala ? Oh, allez Charlie, c'était pas nécessaire, je suis sur que c'est parfait ! Tu l'entraines avec toi dans la maison en regardant un peu partout. Ce n'est pas la maison mobile dans laquelle tu vis avec James. Un frisson te parcours le dos et tu avales de travers. Alors Charlie ! J'ai faim ! Tu la relâches et te lances dans la maison. C'est chaleureux, c'est agréable. On oubli les môtels, les grandes baraques. Ça te plait. Elle est superbe ta baraque Charlie !

James ne fait pas attention au fait que je le fusille du regard préférant entrer dans la maison Dollie est adorable et je la guide dans mon domaine ! Oooh merci ! C'est tout simple mais avec Ace on y est biens. Tu es resplendissante ! Le doberman arrive en entendant son nom tortillant du popotin pour montrer sa joie. Tu es adoptée ! que je dis à Dollie avec un clin d'oeil. Les lasagnes sont au four. Je vous offre un verre ? Je m'approche du buffet que j'ai reconverti en bar et en sort du whisky du Malibu de la vodka caramel et un rhum arrangé. Il y a ça et du vin blanc moelleux ou sec au frigo.  Tu veux quoi Dollie ? Ma belle-soeur d'abord mon frère peut attendre trois minutes après tout. D'autant qu'il doit déjà halluciner qu'il y ait autant de choix chez moi.

Avançant dans la maison, il donnait machinalement machinalement une caresse au chien qui venait l’accueillir, avant de continuer vers sa maîtresse. Derrière lui, les deux jeunes femmes parlaient comme si elles se connaissaient depuis toujours. Ce qui -pour être honnête- lui faisait plaisir, mais à contrario, il savait que ça ne l’avantageait pas actuellement. Retirant sa veste, ses prunelles s’appliquaient quelques secondes sur Dollie. Insouciante. Elle observait chaque recoin. Sourire inconscient. S’en rendant compte, James leur tournait le dos pour se débarrasser de sa veste. « Un whisky pour moi. » Est-ce qu’il avait capté que Charlie l’avait demander à Dollie en premier ? Tout à fait, mais rien à faire. Les traits transparaissant sa satisfaction, il dardait son regard sur sa sœur.

j'ai eu quinze minutes pour me préparer et ça te fait rire. Tu roules des yeux en retirant ta veste. Tu te rapproches de la table avant de ramener ton regard vers elle. À boire ? Humm... Je peux bien me lancer sur le vin ce soir. Tu laisses tomber un rire avant de sentir une pression sur ta jambe et tu bascules légèrement. Tu baisses les yeux pour voir Ace. Un large sourire se dresse sur ton visage et tu viens t'accroupir devant lui. Tu viens prendre son museau d'une main et tu arques un large sourire. Tu te mets à le caresser et il se love contre toi. Tu laisses tomber un rire en perdant l'équilibre. Ah ouais Charlie, je comprends que tu l'aimes cette boule de poil. Je suis jalouse !

Aucun respect pour sa compagne, il annonce ce qu'il veut sans tenir compte du fait qu'elle ne s'est pas positionnée. Je fais une moue désapprobatrice et poursuis mes échanges avec Dollie. J'attrape trois verres et je fais le service. En revenant avec deux verres de vin moelleux je les pose et retourne chercher le whisky de James que je lui donne. Dollie subit les câlins de mon pot de glue et j'éclate de rire. Ace est unique mais par contre j'ai trouvé hier une portée de chiots devant la clinique. On a trouvé une mère de substitution mais il y en a un qui est rejeté. je m'approche et lui tend son verre avant de poursuivre si tu as envie de biberonner quelques jours et de faire une bonne action, il est à toi. cadeau empoisonné dans un mobil-home ? Je ne me pose même pas la question contente de pouvoir faire plaisir.

Émerveillée devant le chien, Dollie lançait la conversation dessus. Tout en les écoutant d’une oreille, James laissait son regard observer sa colocataire. Brume envahissant son crâne. Cependant, Charlie le ramenait très vite à la réalité en lui parlant de chiots. Attrapant son verre, il la remerciait. « Je pense pas avoir l’temps de m’occuper d’un chiot. » Et en même temps. « Vous avez pas des gens pour ça à la clinique ? »

Tu viens à délicatement écarter Ace avec l'idée de te redresser. Tu t'arrêtes et tournes la tête vers Charlie à ses mots. Tes yeux s'émerveillent, s'illuminent. Tu pourrais t'occuper d'un chiot? James prends la parole et tu pousses un soupire. Tu hésites un moment avant de poser ton regard sur l'homme, ce regard fixe, cette supplication au fond des prunelles. Bon, déjà, tu ne lui avais jamais dit que tu aurais toujours voulu un chien, Charlie elle le savait. Soudainement, Ace revient contre toi en passant sous ton bras et ta coupe se retrouve renversé. Tu sursautes et laisses tomber un petit cri de surprise. Tu te lèves d'un bon en regardant tes vêtements. merde... Tu essaies de t'essuyer, mais ton ensemble est fichu. Tu te tournes vers la rouquine. Hum... Charlie ? Tu caresses tout de même la tête de Ace, c'est toi qui avait la tête en l'air.

Je soupire en entendant la réponse de James. Bien sur que je peux trouver des bénévoles pour le faire mais ça me fait plaisir de l'offrir à Dollie. Je bois une gorgée et ajoute tu peux arrêter de faire le rabat-joie ? je n'ai pas le temps de poursuivre ma diatribe parce que Dollie m'appelle. Je constate les dégâts faits par Ace. Oooh je suis désolée. Viens j'ai les vêtements que tu m'as donné dans ma chambre. Je monte avec elle et lui montre mon dressing et la salle de bain. Prends ton temps je vais m'occuper de monsieur grincheux ! clin d'oeil de connivence. J'ai bien vu a quel point elle a envie d'un chien et puis James n'a pas à être le seul à décider. Je m'éclipse donc pour rejoindre mon frère. Je sers un nouveau verre à Dollie avant de m'approcher de lui . C'est quoi le souci entre vous ? tu as le temps de tout raconter à ta petite soeur chérie pendant que ta belle est en haut.

Supplique dans ses prunelles. Bordel, sa sœur et ses idées ! Finalement, il se demandait s’il la préférait pas avant. Sauvé par le chien ou pas. Et voilà on y était. Ace le prodige avait -dans son euphorie- renversé le vin sur ses vêtements. L’abandonnant, les deux disparaissait à l’étage. D’abreuvant du liquide ambré, il restait en bas à regarder l’animal dans le blanc des yeux. Lorsque soudain, la rouquine faisait sa réapparition, mais seule. ça sent mauvais. « Je vois pas de quoi tu parles. » Merde, il avait parlé bien trop vite.

Tu réponds sacrement rapidement pour quelqu'un qui ne voit pas de quoi je parle. je secoue les cheveux avant de faire une moue butée. J'ai beau avoir toujours été douce et tranquille je n'en ai pas moins un caractère déterminé quand je veux savoir quelque chose. Elle a l'air tout triste et je crois que tu n'es pas tout blanc dans cette affaire. ok je me mêle de ce qui ne me regarde pas mais c'est mon frère et je l'adore et j'aime beaucoup Dollie et j'espère pouvoir être utile.

«  Le contraire m’aurais étonné. » Avec les femmes, l’homme finissait toujours par être responsable de leur humeur. Ocres détournées. James fixait le paysage derrière une des fenêtres. Elle lui a dit. Il ne connaissait pas la nature de leur relation. Avaient-elles sympathisé aussi vite ? Sans aucun doute. Sinon, pourquoi l’accuser d’être le bourreau ?