6 jours que je t’avais dis vouloir mettre un terme à notre relation pour pouvoir retrouver ce que nous avions et ne pas avoir à affronter mes démons du passé sans te faire de mal. 6 jours que je pensais que j’avais bien fais mais qui me faisait prendre conscience qu’un manque était en train de se poser dans ma vie. Je dois être folle, non je suis certaine d’être folle, mais tant pis, sms envoyé à Rylan pour savoir s’il était chez vous, une fois la réponse, j’arrête de tourner en rond et récupère mes affaires pour me rendre chez toi. L’appréhension est importante, je panique même un petit peu, parce que tu peux très bien ne pas m’ouvrir, ou juste me claquer la porte au nez. Pire encore, tu pourrais en bonne compagnie et je n’aurais juste qu’à faire demi tour et rentrer chez moi. Une fois devant cette porte, je frappe, trois coups comme d’habitude. Pourquoi je fais encore çà ? Je ne sais pas. Me mordant la lèvre, je soupire et te vois finalement ne me claque pas la porte je t’en prie commence-je tu me manques… je sais que t’as pas envie de me voir, que tu dois m’en vouloir pour tout un tas de choses, et je comprends, mais claque pas cette porte…

Instant plateau télé en solo : véritable plaisir ! 6 jours que je suis solo dans mon statut amoureux et que je tente de passer totalement à autre chose. Je me montre en surface comme un sur homme capable de zapper un potentiel coup de foudre d’un coup, mais au fond, il y a encore une part de moi qui ne digère pas. Ce plateau télé, ce moment solo, après de nombreuses soirées au bar ou moments confidences, me fait finalement du bien. Je me perd dans mes pensées regardant à moitié la série qui se déroule sur Netflix. Je suis ailleurs. Je grignote sur mon plateau et je le pose ensuite sur la table basse. Je m’enfonce dans le canapé. Soudain, on frappe. Je n’attend personne et j’ai envie de voir personne. J’ai la flemme de me lever alors je reste encore un peu comme un gros flemmard dans mon canapé. Je me décide de me lever alors que la porte semble s’ouvrir et une voix pas méconnue s’élève. Je fais les gros yeux et je grimace. J’avance vers l’entrée : que fait elle ici ? Je ne sais pas quoi dire, je sais pas quoi faire alors que je vois ma porte ouverte et ma belle ex encastrée dans l’entrée à moitié culottée, dans ma maison, une moitié timide sur le pas de la porte. Je l’ai pas claqué la porte au nez! Dis-je fermé. Ces mots me remuent et je suis comme un peu en beugue total. Je la regarde. Je la détaille et les souvenirs reviennent à mon esprit. Ecoute, rentre ... je sais pas trop quoi te dire là ! Dis-je agacé à la fois de son insistance et de me faire encore vivre des douleurs, mais aussi de mon incapacité à justement lui claquer la porte.

Je ne sais pas vraiment ce que je fais, je ne sais pas si tu vas me jeter dehors, ou bien me dire d’aller me faire voir mais je tente tout de même le coup. Je sais que tu as besoin de temps, que ton sms était assez clair la semaine dernière mais tu me connais, je suis comme çà, spontanée, un peu folle et peut-être même un peu maso sur les bords. Ta présence me manque, et je n’y peux rien. J’ai décidé de te laisser partir, j’ai décidé de prendre un chemin opposé au tiens pour le moment car j’ai besoin de combattre mon passé, mes démons et je ne sais pas encore comment réagir face à un homme tel que toi. Tu es tout ce qu’une femme aimerait avoir, moi je n’ai pas connu çà, au contraire, et c’est çà qui me fait peur. Je m’en veux d’être ici, de te faire encore du mal, mais te voir, j’en avais besoin. Je dois être un peu égoïste, mais maintenant que je suis là, je ne vais pas reculer. Je me fais toute petite, ne sachant pas si je ne devrais pas te laisser tranquille. Je rentre, et prends place au salon je sais que tu ne veux pas me voir, que t’as certainement autre chose à faire, mais … j’avais envie de te voir. Je sais que je suis un peu égoïste sur ce coup-là mais j’ai pas envie de rester seule ce soir Em tellement égoïste de ma part, et tu pourrais me cracher tout ton venin à la figure que je le comprendrais parce que j’ai fais du mal et que je fais n’importe quoi ce soir. Je m’approche de toi, passe ma main sur ton bras je peux rester ?

La belle, l'objet de tout mes désirs, autant sexuels qu'amoureux d'ailleurs, pénètre dans ma maison après 6 jours de séparation. Elle s'empare de mon salon. Je me sens perdu, presque confus. Je gratte l'arrière de mon crane et regarde le sol, songeur. Je la suis dans mon salon. Je fonce me recroqueviller dans mon fauteuil comme pour éviter le retour d'une proximité permettant craquage et perdre d'esprit. Si je me met dans ce canapé, perdre les pédales est bien trop simple. Je l’écoute sans réellement l'écouter car je ne sais pas quelle réaction avoir. Elle a rompu. J'essaie de la faire partir de mon esprit, mais elle revient avec des "tu me manques" attendrissants. La belle assume son égoïsme. La belle veut me voir. La belle me rend dingue ! Elle s'est approchée de moi. Elle me surplombe alors, encore débout alors que je suis assis sur le fauteuil. Je lève les yeux pour plonger mes yeux vers son regard si perturbant. Elle caresse mon bras et me demande de rester. Une grimace. Un gloussement discret. J'ai du mal à déglutir. Je ne sais que dire. Abruti, je ne sais que répondre : rester ? Questionnement. Incompréhension. Perdition.

Je grimace. La belle explique son souhait. Je déglutis. Je ne sais quoi penser. Je ne sais pas ce que @Autumn Tatum cherche. Je la regarde alors qu’elle me surplombe toujours. Rester ce soir ? Pourquoi pas pour mon plaisir caché, mais je me fais du mal, je le sais d’avance alors je reprend, ferme : Tu peux rester un peu, mais tu rentres chez toi après ? Ok ? Je n’ose pas trop me plonger plus longuement dans son regard et je regarde ailleurs. Elle me demande de venir vers elle, elle prend ma main pour me tirer vers elle et je profite de cette main pour me lever pourtant je ne vais pas là où elle l’aurait souhaité. Je l’évite. J’évite l’étreinte, le moment de tendresse et je reprend : hum tu veux un verre de vin ? Je me dirige d’abord vers le bar et me sert un bourbon. Je laisse le verre là dans l’attente de sa réponse, ses envies.

oui j'abuse, mais ce n'est pas pour te faire du mal, juste pour passer du temps avec toi. Je sais que je ne devrais pas, parce que c'est moi qui t'aie demandé de me laisser du temps quand j'ai décidé de rompre avec toi mais je n'avais pas envie de couper tous les ponts pour autant bien que pour toi ce fut le meilleur moyen pour m'oublier. Je ne peux guère te blâmer pour ça cela dit puisque je suis fautive dans cette histoire et que mon passé vient toujours tout foirer. Le temps fera la différence, il apaisera, il chassera un passé douloureux. Si je n'oublierai pas, je sais que je pourrais avancer plus sereine à un moment donné. J'aquiesce lorsque tu me dis que je peux rester mais pas dormir ici oui oui promis souffle-je contente que tu me laisses rester un peu. Petite moue, je comprends que tu ne veuilles aucune proximité oui je veux bien s'il te plaît je te laisse partir, et une fois de retour je me pose dans ton canapé comment tu vas ?

Mon verre déjà servi. Je reste poli et lui propose un verre. Je suis perturbé, mais je préfère me montrer neutre. Je me montre un peu ferme même si elle n’aime pas ça. Je le sais, elle me l’a déjà dit aux Hamptons. Je tente de me montrer un peu ferme. Je ne veux pas non plus retomber dans ces bras et souffrir. Elle ne semble pas le prendre trop mal et concède à rester quelques temps seulement. Je souris très légèrement et m’absente pour aller servir un verre de vin. Je prend une bouteille dans la petite partie « cave » et je la débouche. Je sers son verre. Je me pose un instant et j’inspire profondément. Le stresse monte en moi. Je veux résister. Je veux lui résister. Je retourne dans le salon, lui tend son verre et je prend le mien avant de me poser dans le canapé instaurant la distance nécessaire à ma résistance. Elle me demande comment je vais. Je reste de marbre. Un iceberg. Un glaçon. Mensonge : une obligation. Vérité : impossible. Je vais très bien et toi ? Voix froide, simple, neutre. Je passe une main nerveuse dans mes cheveux. J’essaie de ne pas montrer que ça ne va pas tant que ça alors je décide de me montrer froid, détaché, mais causant. Le boulot ça va ? Je me mord la lèvre, gêné et légèrement trouble par la belle.

Je ne sais pas pourquoi je t’inflige çà mais je suis d’un égoïsme ce soir sans nom et je le sais. Ce n’est pas que je veux te faire du mal mais j’ai juste eu envie de te retrouver un soir, quelques heures. Je récupère le verre de vin que tu me tends, te remercies et je sais que ta réponse n’est pas la vraie réponse. Tu sembles froid, de marbre mais je ne dis rien car c’est tout à fait normal finalement. moi çà va du mieux que je peux en tout cas. Je combats doucement mais surement mes démons mais je n’ai pas vraiment le temps de réfléchir car je bosse beaucoup. Surement beaucoup trop pour pouvoir laisser de côté tout le reste. çà va, je bosse beaucoup, les deux me prennent du temps mais c’est mieux ainsi et toi tu écris ? question qui m’intéresse vraiment, réponse que j’aimerais avoir de façon honnête cette fois. tu sais, si jamais çà te va pas, je peux partir… je n’en ai pas envie mais je le comprendrai. Verre de vin que j’approche de mes lippes pour en boire une gorgée.

Je la regarde et je déglutis avec difficulté. Mon poul monte. Je suis un peu déstabilisé par ces retrouvailles en sachant que rien n’est plus comme avant maintenant, c’est trop tard. Je ne sais pas trop quoi dire. Je veux pas me trahir, montrer la faiblesse de ma résistance, montrer que je peux craquer d’un coup, alors j’essaie de paraître froid. Elle va bien. Je ne sais pas si c’est vrai : je mens; pourquoi ne mentirait elle pas ? Je la laisse developer, parler de son boulot et je suis toujours impressionné de la force de cette fille. Elle se bat pour vivre. Elle jongle entre deux boulots et je suis si fier d’elle: je ne lui dirais pas mais elle est si forte, si courageuse. A chaque fois, elle parle de mon écriture. Je me sens un peu gêné. Elle le sait. Je lui ai dit. Je ne parle pas de ça d’habitude : y a qu’avec elle que j’en parle ! Je grimace. Oui ne t’en fais pas... j’écris.. ça va ! j’ai du mal à écrire, mais je refuse d’en parler. Je n’ai plus envie de la mêler à ça. Je dois pas : elle n’est plus ma copine. Elle n’est qu’une personne qui a compte, qui compte mais ça elle ne le saura plus. Bien sûr, son éternel manque de confiance en elle... il parle, il se montre. Mon cœur veut qu’elle reste, ma raison veut qu’elle parte. Je passe une main, nerveuse, dans mes cheveux. Je la regarde poser des lèvres sur son verre de vin. Je sens que j’ai chaud rien qu’à dérailler ses lèvres pulpeuses. Tension palpable. Je tord mes mains entre elles. Je me sens déjà plus à force de la regarder du coin de l’œil. J’enfile mon verre de bourbon. Je me lève tout aussi rapidement pour aller vers le bar avant de reprendre : je ne sais pas Autumn... dis-je d’une voix très légèrement tremblante. Sincère. Je me serre un nouveau verre. Je le pose sur le bar. Je pose mes deux mains, tête-bêche, j’inspire. Je ne veux pas la regarder. Je reste debout, tête bêche, mes deux mains ancrés sur le bar à alcool et je reprend, nerveux : Pourquoi est ce que tu es venu ? Qu’est ce que tu voulais en venant ici ? Dis-le moi sincèrement ... Je ne bouge pas.

Je sais que tu n’aimes pas trop parler de ce que tu écris, je le sais car nous en avons déjà parlés tous les deux et pourtant, çà m’intéresse parce que j’espère vraiment que tu vas finir ce livre. Tu as le talent, oui, j’ai lu celui que tu m’as donné, et tu as le talent qu’il faut Emrys, mais il ne faut pas que tu bloques pour des broutilles. Tu avais repris l’écriture, et j’espère que je ne t’ai pas aidé à stopper tout çà. Je m’en voudrais réellement. je suis désolée je sais que je ne devrais pas te demander car tu n’aimes pas t’exprimer à ce sujet … mais j’espère que tu continues d’écrire, tu as du talent Em ton sincère, petit sourire qui se veut tout de même timide. J’ai l’impression que mon corps tout entier est en train de s’affaisser dans le canapé alors que je tente de te regarder dans les yeux mais tu ne sembles pas vouloir trop croiser mon regard. Ce n’était pas une bonne idée de venir te trouver, je m’en veux et je n’ai pas envie de t’embêter plus que çà. Je me lève, te rejoins, je te sens tellement nerveux. Une nouvelle fois, je me sens coupable mais je m’approche tout de même de toi. Je sais pas Em… parce que je réfléchis pas, que je suis têtue que je suis trop spontanée et que j’avais juste envie de te voir même si toi t’en as pas envie… je suis une égoïste, je te l’ai dis, j’ai juste envie de passer la soirée avec toi, d’être en ta présence. je n’ai jamais voulu qu’on arrête de se côtoyer tous les deux, et je ne voulais même pas arrêter de coucher avec toi. Je sais, ce n’est pas bien car toi tu voulais de ce couple, mais ma peur est encore trop grande et ma blessure du passé est encore trop profonde. je ne te mens pas, j’ai envie de te voir c’est tout… je ne peux pas te donner ce que tu veux, je suis désolée, mais … te voir me manque, te toucher me manque…

Je suis dans le fossé. Je me sens partir en vrille : entre l'énervement de vouloir lui sauter dessus , de ne plus avoir envie de résister, mais aussi l'énervement de son incohérence, cette égoïsme fou. Je sais pas quoi faire, je sais plus. Je sens qu'elle se lève. Je ne veux pas. J'ose même pas bouger. Je veux même pas essayer. Un geste et je peux craquer. Je refuse. Je suis pas une pute. Je suis pas sa pute. Pourtant, une partie de moi serait fichtrement capable d'accepter de reculer, revenir au début sans broncher et céder aux caprices de Madame. Je me sens méchant dans mes pensées. Je le sais qu'elle a peur, que c'est justifié, mais j'essaie tellement de m’empêcher de fauter, de retomber. Un murmure : me touche pas s'il te plait... comme si je la suppliais. Je reste en position. Refus d’obtempérer, refus de croiser ses beaux yeux, de plonger dans la beauté de ses yeux et de vouloir plonger sur son corps tant désiré. Autumn m'explique alors ces manques. Mer voir. Me toucher. Je serre le poing. C'est si dur. Je dois rester fort. Je ne peux pas céder comme ça. Je ne peux pas. Je souffrirais comme elle le dit, elle peut pas me donner ce que je veux. Je peux plus coucher avec elle sans impliquer des sentiments. Je me redresse. Je reste dos à elle. Je veux pas croiser son regard, impossible. Et moi, je ne peux plus te toucher... Dis-je d'une voix torturée. Je peux pas lui cacher, je peux pas être faux avec elle. Je ne peux pas. Je m'y refuse. La boule installée en moi semble partir en balade. Ma bouche s'ouvre instantanément; Je regarde le mur. Si je te touche, j'engage des sentiments et pas seulement un désir... alors c'est pas possible ! Je passe nerveusement ma main sur mon visage comme pour pousser ma peine. On peut reculer dans un choix, dans certains, mais on peut pas reculer dans les sentiments... moi je peux pas Autumn.. dis-je comme pour marquer le coup, expliquer que j'ai bien compris que la fille derrière moi n'est plus "chérie".