Pourquoi j’appréhende ? Je ne le sais guère et pourtant, il fallait que je te parle, que je te dise un peu mon histoire, que je t’explique certaines choses parce que s’il fallait que je continue à m’attacher à toi, il fallait que tu connaisses cette part de moi que je ne voulais pas révéler. J’ai peur. Peur parce que je m’attache à toi, que je prends plaisir à te retrouver, à passer du temps avec toi. Je ne suis tellement plus du genre à m’attacher de la sorte, j’ai encore des cicatrices qui ne sont pas encore tout à fait panser, et pourtant, t’es plus qu’un coup d’un soir pour moi, je le sais déjà. La journée passe, un peu de fatigue qui s’installe mais je m’efforce de continuer à faire les commandes, à servir alors que je me ronge déjà l’esprit. Ma conversation avec Kris m’a un peu retournée, mais elle a raison, il faut que je t’explique des choses, que je dise pourquoi je suis partie de Portland, en espérant ne pas verser quelques larmes au passage. A la maison, je pose sur le plan de travail le gâteau que j’ai acheté pour Lola et file dans ma chambre pour retirer ma tenue de service et mettre un legging de sport et un gros pull, prenant soin de retirer mon soutien-gorge.  Un coup sur la porte et je fonce ouvrir Hey souffle-je avec un large sourire. Je dépose un baiser rapide sur la commissure de tes lèvres et prends ta main pour te tirer à l’intérieur merci d’être venu, tu veux boire quelque chose ? demande-je, la voix un peu tremblotante. Cette fois, j’ai perdu un peu de cette folie, assombrie par ce passé que je vais te révéler. je pense qu’il faut que je t’explique deux trois choses… et tu commences à le savoir, je suis pas très patiente, je suis toujours un peu speed aussi, du coup, je pense qu’il faut que je te dise tout çà ce soir, j’ai pas envie d’attendre de … enfin voila alors là, c’est le début le plus nul de l’histoire.

La belle demandait. Je disposais. J’avouais que cette demoiselle avait le don de pouvoir me mener à la baguette. Autumn et moi, nous connaissions depuis moins d’une semaine. Pourtant, nous sommes inséparables depuis ce premier jour. Je voulais essayer de rester loin un soir pour me tester, nous tester et essayer de prendre de la distance : au fond, nous étions pas en couple et elle ne semblait guère vouloir plus. En fin de journée, la blonde m’avait assuré qu’elle avait besoin de me parler. Inquiet, j’avais hésité voulant tenir mon idée d’un soir sans elle. Néanmoins, je ne pus résister et ces paroles m’inquiétaient bien trop. Bien vite, je pris donc la voiture. Je ne mis pas longtemps à arriver devant chez elle, potentiellement aussi chez ma sœur. Je montais. Je sentais peu à peu mon cœur battre plus fort. Panique. Stresse. Peut être allait-elle m’avouer qu’elle s’était lassée de moi ? Ou que je n’étais tout simplement pas à la hauteur ? Je grimaçais et me montrais hésitant devant la porte. J’inspirais un grand coup. J’osais ensuite frapper un coup simple. Je serrais le poing. Elle venait m’ouvrir et me salua. J’eus un sourire timide sur le visage. Je la trouve étrange. Elle me tire à l’intérieur, par la main, après avoir déposer un tendre, mais court baiser à la commissure de mes lèvres. La belle me propose à boire. Je la regarde avec un sourire ; si tu as une bière je veux bien ! Je me montre un peu distant parce que je me protège et je ne sais quoi attendre de ces paroles. La, elle débute son monologue. Je sens mon cœur s’accélérer. Je la sens aussi stressée et ces paroles ne me rassure pas. Je vais m’assoir sur le canapé du salon. J’écoute ces derniers mots et je me permet de dire, timidement : dis-moi... je suis prêt à tout entendre ! Je me montre un peu incertain. Je ne souhaite tellement pas la perdre et pourtant...

Je sais pas ce qu’on est en train de faire, ce qu’on est en train de vivre, mais çà n’a rien d’un truc commun, d’une histoire banale. Je voulais prendre le temps, voir ce que çà pourrait donner, voir ce que je suis capable de te donner, parce qu’après tout, j’ai tout de même 10 ans de moins que toi, et j’ai… déjà, peur que tu te lasses. Tu penses que c’est étrange ? Qu’on devrait pas ressentir ce genre de chose aussi rapidement ? C’est la première fois que je me sens aussi éprise d’un homme, aussi, dépendante peut-être ? La vie est tellement faite de surprises. Des bonnes comme des moins bonnes mais ce soir, je préfère t’expliquer pourquoi je suis descendu de ce bus, pourquoi je suis partie de Portland, pour voir si mon histoire te fais fuir ou si elle te garde près de moi malgré tout. T’es là, et je sens le stress monter un peu plus depuis que t’as mis les pieds à la maison. Je respire un bon coup, te laisse un instant pour te ramener une bière. Je père ramener toute la bouteille de vin pour la boire en entière si jamais tu comptes disparaitre. Excessive ? Peut-être un peu. Je te ramène la bière et m’installe à côté de toi. J’ai du mal à trouver mes mots, du mal à mettre en ordre tout ce que j’ai en tête je t’ai pas dis la dernière fois … pourquoi j’étais partie de portland, j’ai toujours tenté d’éluder la question quand on me demandait pourquoi j’avais mis les pieds ici… personne ne connaissait mon histoire, et peut-être que c’était préférable de la sorte ? merde.. c’est plus compliqué que je le pensais murmure-je avant de reprendre, n’osant pas te regarder j’ai fui Portland.. je suis pas partie, j’ai fui ma vie. je me mords la lèvre, un silence s’installe j’ai pas de diplômes, juste un bac que j’ai eu de justesse. J’ai grandis seule, j’ai appris sur le tas… je lève les yeux, m’interromps encore une fois.

Je suis là. Je sais pas pourquoi en vrai, mais je suis là. Je sais que la belle Autumn veut me parler, mais je ne sais pas pour quelles raisons. Et là tout d’un coup, la belle se lance. Elle aborde le sujet. Elle, tout simplement, la belle débute sur les prémisses des raisons pour lesquelles elle es tombait là. Je prend la bière qu’elle m’a apporté. Je la remercie d’un simple regard et je me montre, juste, attentif. Je la sens incertaine. Elle n’ose pas. Elle n’y arrive : qu’est ce qui peut être si terrible ? Je prend ses mains un instant. Tu peux tout me dire. Dis-je en plantant mes iris dans les siennes. Bientôt, elle se reprend et poursuis ses nouvelles. Elle a fuit. Je ne m’y attendais pas. Dans ces dires, elle était là pour l’aventure tout simplement. Je reste neutre. Je ne suis pas non plus offusqué : il s’agit d’une omission, pas d’un mensonge. Tout va bien. Elle m’explique ne pas avoir de diplôme, qu’elle a grandit toute seule, appris sur le tas. Je la regarde et ne comprend pas où elle veut ne venir. Je fronce les sourcils. Je garde tout de même mes mains autour des siennes. Je... ça a dû être dur chérie... avais-je très naturellement sans même faire attention aux mots employés et surtout le fameux « chérie ». Mais je veux dire c’est pas grave que vit n’es pas de diplôme ou autres, ça ne veut rien dire! Ça ne fait pas la valeur des gens ! Dis-je en me voulant rassurant. Je poursuis. En tout cas, ça ne change rien pour moi ! Dis-je très sincère.

J’ai du mal à avancer des mots, à commencer mes phrases mais Kris a raison. Il faut que je t’explique tout, maintenant, alors que t’as encore le temps de partir et de ne plus me parler si tu en ressens le besoin, plutôt que peut-être créer quelque chose entre nous et que tu apprennes tout çà plus tard. Trop tard. Je ne te regarde pas, je sens la honte me piquer les joues, mais tu prends mes mains et ton regard réussi à se planter dans le mien quand je relève doucement les yeux. Petit sourire timide, mais tes mains dans les miennes me font du bien. Je me sens… moins faible, moins vulnérable. non non, attends, laisse moi… laisse moi finir s’il te plait je me veux douce, je n’ai pas envie que tu penses que je te coupes parce que tu dis des conneries, bien au contraire. Ta voix me rassure un peu, mais tu ne sais pas tout, et c’est çà qui me fait peur. Je devrais même pas avoir peur, on est pas en couple, on se connait que depuis samedi et pourtant, j’ai peur. Mon estomac un peu noué, je continue mes parents ont déménagés à Portland quand j’étais petite, mais mon père a fini par demander le divorce et ma mère a réussi à avoir ma garde alors qu’elle n’aurait jamais du pouvoir. Mon père a tenté plusieurs fois de me récupérer, mais elle a réussi à… elle a réussi à le rayer de nos vies. Je ne sais pas s’il est toujours en vie, ou il est… un jour, je le sais, je finirai par le retrouver. Du moins, je l’espère en tout cas. Mes mains quittent finalement les tiennes parce que c’est le moment le plus difficile et je n’ai pas envie de sentir tes mains quitter les miennes. Je prends les devants. ma mère m’a toujours négligée une fois mon père parti. J’ai eu beaucoup de mal, j’arrivais en retard à l’école, parfois dans des vêtements que j’avais porté la veille. Elle se fichait pas mal de sa fille et… ma voix se craque. j’ai beaucoup appris toute seule, j’ai su cuisiner les oeufs, les pâtes, le riz, tout çà avec internet alors que je devais avoir quoi… 8 ans peut-être. Tu vois çà ? je te montre une petite marque de brulure sur le bras ma première réussite culinaire… des pâtes ! un peu d’humour mais quand j’ai eu l’âge, enfin, à 13 ans, je suis partie dans la rue… je voulais de l’argent, je voulais m’en sortir. J’allais à l’école et le soir je faisais … ce qu’il ne fallait pas faire. Je m’interromps, peur que tu me juges déjà.

je sens ses mains si moite entre les miennes. Je ne sais pas jusqu’où elle doit aller dans son récit mais si ça continue, la belle va se liquéfier. Bientôt, elle me prévient ardemment qu’elle est loin d’avoir fini. Je me questionne. Je m’étonne. Qu’est ce qui peut être si important ? Qu’est ce qui peut être si grave ? Elle lâche mes mains. Je la sens terriblement tendue. Je ne parle pas et me décide par pur respect, je me tais. Je dis plus rien. J’écoute attentivement et j’analyse. Peu à peu, au fil de son récit, je suis mortifié. Je me sens un peu comme dans un drame. Ça me pétrifie. Je ne veux pas non plus l’accabler, je ne montre rien. Je reste au maximum neutre, mais attentif pour qu’elle ne perde aucun courage. Elle a tout appris seul. Elle me montre une brûlure. Je regarde attentivement et j’ai le droit au récit qui va avec. Je suis si heureux qu’elle me fasse entrer dans sa vie, qu’elle se confie, mais si malheureux qu’une si précieuse personne ait pu vivre tout ça. Sa dernière phrase me tua quelque peu. Elle expliqua tout. Quand la belle se stoppa, bégayant, j’eus peur de cette suite, je pense même que l’information fut deviné par mon cerveau. Une vie d’abandon, une vie étrange, une maman qui vous délaisse, s’entretenir seule... la drogue ? La prostitution ? Je voyais son visage. Je voyais sa façon d’agir. Je voyais son air grave sur ce visage angélique. Je pensais à la prostitution. Je ne voyais pas de signe de drogue. Je ne voyais rien des traces qui feraient penser à une ancienne toxicomane ou autres. Je décidais alors de la devancer comme pour lui enlever un poids. Tu donnais tes faveurs à des hommes ? poliment pour lui faciliter la tâche. Je ne savais réellement pas ce que je pensais. Je ne lui en voulais pas. Je veux dire : on a tous un passé, non !? J’étais un peu sur la réserve d’un côté, fallait encaisser mais je montrais rien. La j’encaissais intérieurement et je me montrais neutre à l’extérieur tout simplement. Je voulais qu’elle confirme et j’assimilais l’information en attendant. Je me rappelais soudainement le premier soir quand par pure folie, désir intense, j’avais décidé de ne pas me protéger assurant qu’elle ne craignait rien. Je me faisais teste et elle m’avait répondu que elle aussi, était ce pour cela !? Elle donnait son corps donc elle devait se tester ? Je crois que mon côté ultra humain .se mettait à sortir car toutes mes questions de melangerent de mon cerveau. Que l’humain est curieux ! Je me mettais un peu plus au fond du canapé.

J'ai pas envie que tu aies pitié de moi, que tu me juges, et je ne sais pas ce qui serait le pire. J'ai du mal à trouver mes mots, j'ai la gorge sèche, la bouche pâteuse. J'ai jamais eu autant de difficulté à dire quelque chose. Je n'ai jamais eu honte de ce que j'ai fais. Le faisant pour survivre, le peu de personnes qui savaient mon activité, ne faisaient pas peur. Cette fois, c'est plus compliqué, le défi est de taille. T'es pas n'importe qui, je m'en suis rendu compte et c'est d'ailleurs pour ça que je préfère t'en parler. Mais tu comprends, et t'entendre me le dire me serre le cœur. Comme si tu lisais en moi, que tu comprenais ce que je voulais dire bien que ce fut, j'imagine, assez facile de comprendre oui.. murmure à peine audible. Je deglutis. et je veux pad que t'aies peur parce que je te jure que... Je te jure que j'ai fais tous les tests, et que je faisais jamais sans capotes mais je préférai prévenir que guérir.. repensant a la première fois ou tu m'as dis préférer sans. mon Mac.. C'est devenu mon copain et.. mes mains commencent à trembler, ma poitrine me fait mal je suis désolée Emrys une larme perle sur mon visage. Une seconde... j'ai fui mon ex, j'ai pris le premier bus, sans argent, sans rien, avec très peu... Parce qu'il veut c'est trop. Je n'arrive pas à dire qu'il veut me tuer. Je me lève d'un coup car te compter cette histoire me blesse encore plus et que je n'ai pas envie que tu me vois pleurer. Je fonce dans 'à cuisine, honteuse de pleurer.

Je me sens perdue. Je me sens juste tellement mal. Je ne veux pas la repousser pour ça. J’ai mal pour elle. J’ai mal qu’une aussi belle personne intérieurement avant tout ... puisse avoir autant souffert. Elle confirme mes dires. Je reste impassible. Je ne saurais faire autre chose. Elle poursuit et plus elle déroule son récit, plus je tombe dans l’incompréhension. Elle tremble. Elle a peur. Je la sens au bord du gouffre. Je n’ose pas le couper. Je n’ose pas parler. Elle s’excuse. Je la regarde avec des yeux d’incompréhension. Elle ne m’a rien fait. Pourquoi s’excuser ? Une larme sur son visage. Je me rapproche de ma blonde. Je suis hésitant. Je n’ose pas toucher son visage. J’ai peur de la brusquer tant elle semble fragile à cet instant. Elle termine. Je comprend qu’on la recherche, que ce mec lui veut du mal et là où peut être, elle penserait que je la rejette... je fais le contraire. Je sens la haine monter contre ce mec, son ex. Je sens l’envie de la défendre comme si elle était à moi,  ma copine, ma femme. Elle fuit. Je me sens un peu désarçonné. Je me lève à mon tour et je la suis dans la cuisine. Je l’attrape. Je tire son bras pour l’attirer vers moi. Je la serre contre moi collant sa tête contre mon torse. Il peut vouloir tout ce qu’il veut... dis-je d’une voix haineuse. Il n’aura rien car maintenant je suis là! Avais-je bien décidé. Je prend son visage entre ses mains, pose mon regard dans le sien avec insistance. Je dépose un baiser sur ses lèvres et je ne sais pas si c’est le tout, la situation, l’émotion et l’évidence de mes sentiments... mais je la regarde de nouveau et je lui dis : je veux plus te quitter... je me sens à présent presque autant dans l’émotion qu’elle. Incapable de la quitter, toucher par sa vie, toucher par l’entièreté de la personne et je crois que j’accepte totalement du premier au dernier sentiment que j’ai ressenti avec elle depuis le début. Le coup de foudre ? C’était certain. Amoureux ? Pas totalement. Épris ? Manifestement.

c'est la première fois que je me confie depuis que je suis arrivée ici. La première fois que je me sens sale, vulnérable en racontant la vie que j'ai eu avant d'arriver. Je n'ai que 24 ans et j'ai l'impression d'avoir vécu tellement de choses. Mon corps en tremble, et tout un tas de sentiments s'emmêle dans mon esprit. Je tiens à toi, plus que je ne voulais me l'avouer. T'es mon coup de foudre instantané, mon sentiment d'exister dans cette ville, t'es la sauvagerie qui m'anime et pourtant je te compte tout ça, pensant que tu pourrais t'en aller, ce que je comprendrais. C'est beaucoup de choses à assimiler, beaucoup d'éléments et une fois que la bombe est tombée, je fuis pour ne pas te montrer mes larmes. Ta présence derrière moi, je n'ai pas la force de me battre et ma tête se colle contre ton torse. Je sens ton rythme cardiaque un peu trop rapide, mais je n'y prête pas attention. je n'ai pas envie que quelque chose t'arrive. même si je me fais à cette vie et que je commence à vraiment mieux me sentir, j'ai toujours peur qu'il me retrouve. Ton regard posé sur moi, je ne me sens pas juger, je ne me sens plus honteuse. Tu n'as pas fuis et c'est la que je me dis que tu n'es vraiment pas un homme de passage. Mon coup de cœur, la passion qui anime tout mon être... tu.. Tu ne pars pas ? te demande-je quand je t'entends me dire que tu ne veux plus me quitter. Soulagée que tu ne sois pas dans le jugement. je n'ai pas envie d'avoir de la pitié. Je n'ai pas envie que tu penses que je joue avec toi. Notre différence d'âge, le fossé de nos deux mondes.. J'ai leur que tu finisses pas te dire que ce n'était qu'une aventure c'est dis.

je veux tant la protégée. Je ne veux tellement plus la quitter. Je suis si touché par son histoire. Elle s’étonne de ma réaction. La belle ne veut pas qu’il m’arrive quelques choses. Prévenante. J’apprécie plus encore. Un baiser sur son front. Sa question m’étonne encore une fois. Tu ne fais que m’étonner. Tu ne fais que me faire des montées d’adrénaline. Je crois que je ne pourrais plus te laisser Dis-je tel un aveux. Je passe une main dans mes cheveux. Je suis nerveux. J’ai l’impression que la belle refuse de me croire. Je grimace, encore plus, quand la belle me fait le récit de ses inquiétudes. Elle parle de deux mondes, différences d’âge. Je me montre plus neutre, juste fronçant les sourcils et dans une certaine incompréhension. Je ne vois pas comment elle fait pour ne pas voir ? Comment fait elle pour ignorer que je suis loin d’être ainsi ? Je prend à nouveau son visage entre ses mains liant nos regards. Je ne considère pas qu’il y ait une différence et si tu veux considérer comme tel... sache que je m’en fiche! Je me montre franc, sincère et convaincant. Je me recule un instant et m’appuie sur le mur derrière moi. Je la regarde, l’admire et croise mes bras sur mon torse comme en réflexion. J’hésite. Je ne sais pas si je dois me jeter à l’eau, si ce n’est pas fou, est ce qu’elle croit au coup de foudre ? Je reste à ma place et me contente de sauter dans le vide : je sais que c’est complètement dingue ! J’inspire. J’ai envie d’être plus que un coup. Une aventure. Un passe temps ... je veux être ton homme ! Dis-je avec le plus de sincérité et de sérieux possible. Je sais on se connaît depuis seulement quelques jours, mais depuis quelques jours justement ou depuis le premier ... je le sais c’est tout ! Je sais qu’elle va comprendre, je sais pas pourquoi mais je sais qu’elle comprendra ces doux mots.

Je n'aurais jamais pensé que tu aurais ce genre de réaction. Mon cœur s'anime un peu plus, le palpitant est plus fort et ta réaction me surprend mais agréablement. Je n'aurais jamais imaginé que tu puisses être aussi bienveillant face à mon histoire, mais ta réaction me prouve une nouvelle fois que tu es un homme remarquable. Il ne peut plus me laisser.. Ses mots résonnent dans ma tête, je ne percute pas tout de suite, preuve tangible que je n'ai pas connu les meilleurs hommes qui puissent exister. La seule relation que je connaisse fut une relation malsaine et elle m'a faire fuir Portland. non.. je secoue la tête c'est juste que.. J'ai rien à t'offrir, j'ai pas envie que tu te sentes léser et ça me fait mal au cœur. Mes larmes ne coulent presque plus. Je n'ai plus de larmes pour pleurer de toute manière. Je t'écoute, j'écoute tes paroles qui me vont tout droit au cœur. Je me mords la lèvre, mes pupilles toujours plongées dans les tiennes. Le cœur qui se serre, qui palpite trop vite, je commence à comprendre. Enfin je crois. Ma main prend la tienne, petit sourire apaisé, un peu timide quand même, la fille que tu vois n'est pas celle que tu as rencontré. Pas ce soir. alors je dois être folle... je n'ai pas envie de te lâcher, pas envie de te partager avec quelqu'un d'autre. Sur la pointe des pieds, mon visage se retrouve face au tiens, ma bouche retrouve la tienne pour un doux baiser. J'ai l'impression de passer d'une histoire d'horreur à un comte de fée. d'accord

Je me suis jeté dans la vide. Je sais même plus comment remonter. je me choque moi même et j’ai peur qu’elle me rejette. Elle se montre indécise, perturbée, étrange sûrement. Je la regarde. Je ne peux la quitter des yeux comme je me refuse de me séparer d’elle. La belle parle encore de ne rien pouvoir me donner, que je sois lésé et je lève les yeux au ciel en revenant vers elle, l’attrapant par la taille : rien à me donner ? Je fais mine de réfléchir. Doigt sur le menton. Je tapote. Je fais comme si une idée avait alors germé. Je crois que tu peux le donner le plaisir d’être autre chose que Emrys le mec avec qui tu ne couches, non ?J’ai un petit sourire qui vient éclairer mon visage. Je tente de me remettre de mes émotion. Ses mots sont confus. J’arrive même pas à comprendre si elle pense comme moi ou pas. Elle est un peu choquée. Elle est apeurée. Moi, je suis perdu après tant de révélation, mais certains de mes envies. Soucieux de ne jamais perdre mon temps, je reprend alors : j’ai besoin de savoir ce que je suis ? Ce qu’on est ? Je me décide enfin à mettre les pieds dans le plat. Elle a voulu me parler. Il faut assumer.